Haiti/Reconstruction/USAID: résultats très peu satisfaisants pour la firme américaine Chemonics
La firme américaine Chemonics qui exécute, pour le compte de l'USAID, des projet pour plus de 53 millions de dollars américains dans le cadre de la reconstruction d'Haïti, ne serait pas sur la bonne voie et ses travaux ne devraient pas être réalisés dans les délais prévus. C'est ce que révèle un rapport d'audit publié lundi par le bureau de l'inspecteur général de l'USAID.
Ce rapport précise également qu'il y a des défaillances dans le système d'évaluation de cette société basée à Washington et qui, de plus, n'embauche pas assez de ressortissants haïtiens pour l'exécution de ces travaux, contrairement à ce qui était convenu.
Un responsaple du centre pour la recherche économique et politique qui étudie les dépenses américaines en Haïti, Jake Johnston, fait remarquer qu'il y a un manque de transparence dans les activités de Chemonics en Haïti, ajoutant que le travail est souvent mal planifié et mal exécuté.
Chemonics n'avait pas de commentaires dans l'immédiat, mais une porte-parole de la société informait qu'elle préparait une réponse. Le bureau de l'USAID of Transition Initiatives, qui gère les contrats de Chemonics, a déclaré dans une réponse écrite à la vérification qu'il est d'accord avec toutes les recommandations et que des changements sont en cours pour résoudre les problèmes.
C'est la deuxième fois que le travail de Chemonics en Haïti pose problème. En 2010, les auditeurs de l'USAID avaitent trouvé que l'entreprise n'avait pas embauché des milliers d'Haïtiens comme prévu dans le cadre d'un programme argent contre travail.
Toujours en 2010, Chemonics a été l'un des cinq groupes critiqués pour avoir gaspillé l'aide en Afghanistan sur les salaires des travailleurs étrangers.
Chemonics, l'un des plus gros clients de l'USAID, travaille dans plus de 150 pays.
En Haïti, Chemonics avait obtenu un contrat de 39,5 millions $ après le tremblement de terre pour la première phase de la reconstruction, impliquant 301 différents petits projets dont la mise en place d'espaces temporaires pour le Parlement et la tenue du tout premier débat présidentiel en Haïti.
Son deuxième contrat de 53 millions de dollars vise à la deuxième phase de reconstruction et concerne plus de 140 différents projets visant emtre autres, l'amélioration de la situation sociale et économique en Haïti par l'organisation des salons de l'emploi, de l'impression des guides de formation pour prévenir la violence contre les femmes.

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire