mercredi 15 août 2012


 Bachar al Assad désavoué par ses pairs de l'OCI


ALEP, Syrie (Reuters) - Bachar al Assad, qui ne contrôlerait plus que 30 % de son pays aux dires de son ancien Premier ministre, est confronté à un nouvel affront diplomatique avec la suspension attendue de la Syrie par l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
Les ministres des Affaire étrangères des membres de l'OCI, qui regroupe 56 États plus l'Autorité palestinienne, ont décidé lundi de suspendre Damas de cette organisation lors de la réunion préparatoire au sommet qui doit s'ouvrir dans le courant de la journée à La Mecque, en Arabie saoudite.
Cette mesure, qui sera votée et annoncée mercredi, reste toutefois symbolique et ne devrait pas avoir de répercussion concrète sur le régime Assad qui continuera de jouir du soutien de son allié iranien, qui s'est opposé à la motion sans pouvoir l'empêcher.
Le président Bachar al Assad voit probablement dans cette initiative la main des États sunnites soutenant les "terroristes", terminologie officielle désignant à Damas les insurgés, pour l'évincer.
Les divisions tant au niveau des grandes puissances internationales qu'au Proche-Orient avec la rivalité opposant l'Iran chiite à l'Arabie saoudite sunnite, ont fait obstacle aux tentatives diplomatiques d'apaisement.
La Chine qui, comme la Russie, a bloqué toute tentative d'action au Conseil de sécurité de l'Onu, doit accueillir Bouthaïna Chaaban, conseillère politique et pour la presse du chef de l'Etat syrien. Attendue à Pékin dans la soirée, l'émissaire de Bachar al Assad sera reçue par le chef de la diplomatie chinoise.
Pékin s'est dit prêt à examiner la possibilité de recevoir aussi des opposants au régime syrien.
L'ancien Premier ministre, Ryad Hidjab, a par ailleurs déclaré à Amman que le gouvernement Assad ne contrôlait plus que 30 % du territoire syrien.