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lundi 1 octobre 2012

A l’appel de Fanmi Lavalas, plusieurs milliers de personnes marchent contre le gouvernement

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Une manifestation antigouvernementale de plusieurs milliers de personnes est parvenue ce 30 septembre aux abords du palais présidentiel.
La manifestation, organisée par Fanmi Lavalas de l’ancien président Jean-Bertrand Aristide, visait à marquer l’anniversaire du coup d’État militaire de septembre 1991, qui avait renversé Aristide du pouvoir, lors de son premier mandat.
Le mouvement avait également pour objectif de dénoncer l’augmentation des prix des produits de première nécessité et la « corruption » au niveau de l’administration du président Michel Martelly.
Les manifestants, encadrés par la police, ont parcouru plusieurs rues de la capitale en scandant des slogans hostiles au chef de l’État, ont constaté des journalistes.
Parmi les personnalités remarquées dans la foule, figuraient le sénateur Moise Jean Charles, les ex sénateurs Louis Gérald Gilles et Paul Denis, ancien ministre et dirigeant de la formation politique Inite, de l’ancien président René Préval.
Schiller Louisdor, membre de la direction de Fanmi Lavalas, estime que la détérioration des conditions de vie des couches populaires est « la conséquence des coups d’État » qui ont eu lieu durant les 25 dernières années.
A propos de la situation actuelle, marquée par l’augmentation vertigineuse du cout de la vie, Louidor demande au gouvernement « de se ressaisir » afin d’apporter des solutions appropriées aux problèmes posés.
« Nous voulons dire au président que nous n’acceptons pas cette situation de misère », ajoute-t-il, précisant que les promesses de bien-être, formulées durant la campagne électorale, doivent être concrétisées.
Plusieurs manifestations anti-gouvernementales ont été enregistrées dans plusieurs régions du pays durant les semaines écoulées. Le Cap-Haitien (Nord), deuxième ville du pays, et les Cayes (Sud), troisième ville, ont été touchées.
Des organisations socio-politiques ont appelé à une grève générale au Cap-Haitien pour ce lundi premier octobre, jour officiel de la réouverture des classes.
Le 28 septembre dernier, 14 partis et plateformes politiques de l’opposition ont fait part de leur appui aux mobilisations lancées contre le gouvernement sur la base des revendications sociales.
Les partis accusent les tenants du pouvoir de pratiquer une « politique démagogique, anti-peuple et anti-nationale ».
Intervenant dans les médias, le porte-parole de la présidence, Lucien Jura, condamne tout mouvement visant à créer des troubles et prône le dialogue et la concertation pour résoudre les problèmes du pays.
Le président Michel Martelly se trouve depuis une semaine à l’étranger, suite à sa participation à la 67 ème assemblée générale de l’ONU à New-York. 

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